Au début des années 1980, l'OMS (Organisation Mondiale de
la Santé) a mis en place une étude épidémiologique
internationale nommée MONICA. Celle-ci a permis de montrer que
la mortalité par accident coronarien varie d'un pays à l'autre
mais aussi d'une région à l'autre.
Les premiers résultats de cette étude montrent que :
- à taux de cholestérol identique
les hommes de la région de Belfast (en Irlande) meurent 3 fois
plus souvent d'accidents cardiovasculaires que les Français de
même âge. (375 décès pour 100 000 habitants)
- dans les 3 régions françaises qui participent à
l'étude on observe des différences significatives puisque
dans une population masculines de 35 à 64 ans la mortalité
coronarienne (nombre de décès pour 100 000 habitants)
est de :
- 78 en Haute-Garonne
- 113 dans la région de Strasbourg
- 114 à Lille
On observe donc l'existence d'une différence Nord-Sud de mortalité
cardio-vasculaire au sein des populations Européennes.
La population toulousaine (mortalité coronarienne la plus basse),
est celle dont le régime alimentaire se rapproche le plus du modèle
alimentaire méditerranéen :
- rapport acides gras désaturés / saturés, plus
élevé que dans les régions strasbourgeoises et
lilloises
- consommation de fruits et légumes, aliments céréaliers
et en général, d'hydrates de carbone, relativement élevée
pour une région européenne (45% des calories totales sous
forme de glucides) contre 42% à Lille et 41% à Strasbourg
- consommation de boissons alcoolisées sous forme de vin plus
élevée dans la région toulousaine que dans les
autres régions de France (tout en restant raisonnable)
La constatation qu'à niveau de cholestérolémie
identique, la mortalité coronarienne est plus faible en France
que dans d'autres pays est qualifiée de « french paradox
» (paradoxe français). Le mode d’alimentation est vraisemblablement
responsable de ce phénomène.
Remarque :
Des médecins américains ont constaté que les français
qui habitent dans le Sud-Ouest de la France ont un taux de cholestérol
total ainsi qu’un taux de LDL (« mauvais cholestérol
») plus faible que le reste de la population française.
Les habitants du Sud-Ouest ont une alimentation bien particulière
qui diffère de celle du reste de la population française.
En effet, ils consomment beaucoup de vin rouge et de volaille. Il semblerait
que les viandes blanches comme la volaille, le canard, la dinde soient
plus profitables pour le taux de cholestérol (dernière partie
du TPE) que les viandes rouges
Le « french paradoxe » prouve là encore que l’alimentation
influence le taux de cholestérol et donc le taux de maladies cardio-vasculaires.
On constate également un degré encore plus faible de mortalité
coronarienne dans le sud-ouest de la France (taux de cholestérol
plus bas que le reste de la population française).
Ces habitants ont une alimentation bien particulière qui diffère
de celle du reste des français, ils consomment du vin rouge et
de la volaille en grande quantité. (voir régime type dans
la dernière partie du TPE)
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